Tournesols

Tournesols

mardi 22 septembre 2009

Déménagement

Bonsoir,
J'en avais envie depuis longtemps. J'ai déménagé le blog. Ce sera plus facile pour moi de poster. Et j'ai pu faire joujou avec WordPress.

C'est ici

lundi 21 septembre 2009

Académic Mac

L'avis de l'Académie de médecine sur le Dextropropoxyphène

Franchement, lire ça de la part de l'Académie de Médecine est consternant.
Va falloir leur payer un abonnement à Prescrire.

dimanche 28 juin 2009

Le dextropropoxyphène retiré du marché

Alléluia ! Mais combien de morts pour rien ? Tout ce temps sans réagir.

1982 : Revue Prescrire — anorectite nécrosante (pour les suppos) et intoxications gravissimes
1993 : réduction de la dose de dextropropoxyphène dans les suppos
1996 : Revue Prescrire — hypoglycémies
1999 : Revue Prescrire — interactions avec la carbamazépine (Tégrétol®)
2000 : Revue Prescrire — rapport bénéfice risque défavorable ("Il n'est pas raisonnable de faire prendre aux patients tous ces risques pour un gain antalgique incertain")
2001 : Pharmacovigilance — atteintes hépatiques
2003 : Retrait du marché suisse
2004 : Pharmacovigilance — ulcérations œsophagiennes
2005 : Retrait du marché britannique - retrait du marché suédois
2005 : 7 décès déclarés en France — plus de 2000 aux USA entre 1981 et 1999 (hors suicides)
2007 : Retrait de la liste des médicaments autorisés au CHU de Toulouse
2009 : Retrait progressif du marché européen.

mardi 16 juin 2009

La Sécu et les arrêts de travail

Une polémique ridicule et préméditée qui permet à nos chers (trop chers) responsables de détourner l'attention des véritables problèmes de la prise en charge sociale dans ce pays.

Divers angles de vue :

jeudi 4 juin 2009

Madame Quibrulle

Madame Quibrulle est arrivée à la maison de retraite alors qu'elle a sept enfants. Elle sortait d'un séjour dans le service gériatrique « de pointe » du CHU voisin. Le diagnostic : démence à corps de Lewy.

La démence pour un médecin, n'a rien à voir avec l'image de folie furieuse que représente ce terme dans le vocabulaire commun. C'est ce qui explique l'incompréhension de certains sur le fait de laisser des armes à feu à des gens en maison de retraite.

La démence "médicale" c'est : « … une réduction acquise des capacités cognitives suffisamment importante pour retentir sur la vie du sujet et entraîner une perte d'autonomie. Les zones particulièrement atteintes peuvent être la mémoire, l'attention, et le langage. ... ». On appelait ça le gâtisme ou la sénilité. Pas de violence donc.

Chez Mme Quibrulle, le diagnostic avait été porté avec un peu de précipitation. Il faut dire que les tests diagnostiques de la démence (et donc de la maladie d'Alzheimer) ne sont pas très fiables. Elle s'est très rapidement repérée dans l'établissement et a rapidement compris que le médecin venait tous les lundi et vendredi à 14 heures. Ce qui fait qu'elle m'attend souvent à mon arrivée pour me parler de ses problèmes. C'est totalement incompatible avec une démence qui provoque toujours des troubles de l'orientation dans l'espace et/ou dans le temps.

« Ah ! Docteur ! Si vous saviez comme je souffre. C'est insupportable. Quand je vais uriner, ça me brûle, mais ça me brûle ! Ça me remonte jusque dans les épaules. »
« Ah ! Mes jambes ! C'est insupportable ! Je ne peux pas rester au lit. C'est comme du feu. Et je tremble, je tremble. »
« Si vous saviez ce que j'ai peur. Ils vont venir me tuer. Lui, il va me jeter par terre au milieu de la salle à manger, me déshabiller et me couper les cheveux et elle, elle va me couper les poils du pubis avec des ciseaux » « Les autres ? Ils ne diront rien ! Ils m'en veulent tous. C'est quelqu'un qui doit dire du mal de moi ? Mais moi, je n'ai rien fait ! »

Les divers examens n'ont rien montré. Les traitements "marchent" quelques jours jusqu'à ce que l'effet placebo s'estompe. Le psychiatre s'arrache les cheveux. Et Mme Quibrulle souffre inlassablement mais avec des variations, de la tête, du vagin, des urines, des jambes, du ventre, etc. Et elle a peur.

Mme Quibrulle est folle, mais elle n'est pas démente.

jeudi 16 avril 2009

M. Lechène

Nous connaissons tous des M. Lechène. C’était un homme froid, cassant, autoritaire. Il traitait sa femme comme un chien et ses chiens comme ses enfants. Mais il était fâché avec ses enfants. En politique, il devait être un peu à droite de Le Pen.
Sa femme, beaucoup plus jeune, portait toujours un survêtement bleu ; pas un jogging, un survêtement — sans rayures, sans bandes et sans fioriture — comme ceux que distribuait l’armée du temps du service militaire. Elle devait ramener à son mari la monnaie des courses. Il contrôlait.

Mais l’âge est arrivé. Et tout a changé. M. Lechène avait plus de quatre-vingt-dix ans, il avait besoin d’oxygène, et de plus en plus souvent de l’aide de sa femme pour se déplacer. Un petit malaise de temps en temps lui a fait comprendre qu’il ne pouvait plus rester seul très longtemps. Alors, il a renoué avec son fils aîné, fruit d’un premier mariage, et à l’insu de sa femme s’est trouvé une maison de retraite à plus de deux cents kilomètres de son domicile. Et un jour, il lui a annoncé qu’il partait.

Cette pauvre femme, petit oiseau qui avait bâti sa vie autour et pour cet homme depuis l’âge de dix-huit ans, n’a rien compris, n’a pas voulu de cette liberté qui s’ouvrait devant elle, ne comprenant pas ce qu’elle avait fait pour mériter « ça ». Elle m’amenait des lettres interminables qu’elle écrivait au fils ou à son mari — des lettres parfois brouillonnes ou incohérentes. Elle en voulait au notaire, au fils, mais pas à son mari qui ne voulait pas lui parler au téléphone et refusait qu’elle vienne le voir.

Un matin, la directrice de la maison de retraite a téléphoné. M. Lechène était mort. Il s’est tiré une balle dans la tête.

Il n’a jamais su plier.

mercredi 1 avril 2009

FORMINDEP poison d'avril

La réponse de la HAS au Formindep dépasse nos espoirs les plus fous. "C'est assez !" disent-ils. "Puisque vous nous tendez la perche, que vous avez déniché le loup dans le bocal, et que vous nous donnez le ton, vous serez notre poisson-pilote vers tous les requins que nous hébergeons."

Ce mot du professeur Baudroie de la Bouillabaisse accompagne la réponse officielle que vous trouverez ici.
Formindep en ligne